Même s’il est vrai que depuis quelques années la chasse aux oies était devenue de plus en plus complexe et réglementée en Hexagone, entre les différents référés et arrêtés ministériels, 2018 sera la première année où les nemrods ne pourront chasser ce gibier migrateur. Pourtant, la FNC, l’ISNEA et l’OMPO n’ont pas ménagé leurs efforts ces derniers mois pour boucler un dossier scientifique et juridique qui devait permettre de chasser, sous forme de dérogation de régulation, l’oie cendrée jusqu’au 28 février.
Cette dérogation de régulation, qui avait fait l’objet d’une approche novatrice de la part de la Fédération Nationale de la Chasse, tant sur le fond que sur la forme, a été présentée le 20 décembre dernier à Nicolas Hulot. On connait malheureusement la suite… alors que les propres services du ministre ainsi que l’ONCFS ont reconnu que les prélèvements dérogatoires jusqu’au 28 février étaient parfaitement cohérents.
Chasse à l’oie en France : une situation pourtant paradoxale
Il faut en effet savoir que la surabondance des oies cendrées provoque des dizaines de millions d’euros de dégâts. De surcroit, elle menace les aires de reproduction de dizaines d’autres espèces, et représente aussi un danger sanitaire important vis-à-vis de certaines maladies comme la grippe aviaire. Ces arguments amènent d’ailleurs aujourd’hui l’Europe à tirer la sonnette d’alarme sur cette espèce, si bien que la Commission Européenne demande déjà aux pays qui chassent l’oie d’être plus actifs dans les prélèvements. Au bas mot, on parle tout de même de 50 000 prélèvements supplémentaires pour espérer enrayer une situation qui se dégrade régulièrement.
Malheureusement, dixit Willy Schraen, « nous avons un ministre qui n’a pas pris, sur ce sujet, la hauteur nécessaire à l’exercice de sa fonction. Etre militant écologiste est une chose, être ministre de l’Ecologie en est une autre. L’exemple récent du deal proposé par le ministre à ce sujet en est la meilleure caricature ».
pour la lpo et les ecologistes c est vrai qu il vaut mieux que les oies soient gazéés dans les pays du nord (hollande……) quand elles reviennent pour la reproduction que tirées en france lors de leur remontée elles souffrent peu etre moins?