La chasse française se réforme !

 

L’Assemblée Générale de la FNC s’est tenue à Lyon les 21 et 22 mars 2018 dans le cadre du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes (AURA). Elle a réuni l’ensemble des représentants des fédérations départementales et régionales des chasseurs de France.

Lors de ce premier congrès décentralisé, la réforme globale qui doit permettre de rendre la chasse française plus accessible, de la simplifier et de mieux la responsabiliser, a été présentée et soumise aux votes. Les présidents de fédération ont apporté un soutien franc, massif et sans appel à cette réforme en la votant à 91,92%. Elle inclut la diminution du permis de chasser national à 200 euros afin de faciliter la mobilité des chasseurs.

Cette réforme, ambitieuse et nécessaire, redonne à la chasse toute sa place au cœur de nos territoires ruraux. Avec cette vision d’avenir, il s’agit d’abord et avant tout, d’une réforme pour développer la chasse. C’est également une réforme globale qui, au-delà des flux financiers redistribués différemment, doit permettre, notamment, de responsabiliser les territoires dans la gestion des dégâts de grand gibier. Elle s’accompagne de simplifications administratives pour mieux gérer le permis de chasser. Elle donne également une autonomie financière aux fédérations régionales pour développer l’expertise scientifique et écologique de la chasse française. Elle permet aussi de rendre du pouvoir d’achat aux chasseurs tout en maintenant dans sa forme actuelle le permis départemental.

La réforme de la chasse en France se précise

Concrètement, que va apporter cette réforme de la chasse française ?

 

Cette réforme est une véritable révolution qui redonne à la chasse sa place au cœur de la ruralité. Véritable vision d’avenir, il s’agit d’une réforme ambitieuse et nécessaire pour développer la chasse. C’est également une réforme globale qui, au-delà des flux financiers, doit permettre notamment de responsabiliser les territoires et de redonner du pouvoir aux présidents de fédération pour mieux gérer les points noirs qui déséquilibrent certains budgets, notamment les dégâts de grands gibiers. Elle s’accompagne, notamment, de simplifications administratives, mais elle permet surtout d’abaisser le coût du permis national de 400€ à 200€ (le permis départemental, perdurant, quant à lui, dans sa forme actuelle).

Cette réforme de la chasse en France, censée enrayer la baisse du nombre de chasseurs et encourager leur mobilité (deux tiers des nouveaux chasseurs chassent en effet dans plusieurs départements), est une réforme « gagnant-gagnant » :

– les chasseurs gagnent du pouvoir d’achat avec un permis national moins cher
– les fédérations départementales des chasseurs pérennisent leurs ressources
– les fédérations régionales bénéficient d’une véritable autonomie financière avec une enveloppe globale de 14M d’euros pour développer l’expertise scientifique et écologique
– la Fédération Nationale renforce ses moyens afin de faire face aux nombreux défis auxquels la chasse est confrontée au quotidien

Cette réforme est aussi une réforme globale qui oblige à une négociation avec l’Etat au sujet des flux financiers liés à la redevance payée par les chasseurs. Le chef de l’Etat a validé le principe de cette réforme qui vient d’être lancée et qui va avoir un impact sur un montant de l’ordre de 43 millions d’euros. En complément, il est souligné que les missions régaliennes de police rurale, de la chasse et de la pêche doivent être confortées au sein de l’ONCFS et que cela aura aussi des conséquences budgétaires.

Et vous, que pensez-vous de ces changements, qui prendront effet au 1er juillet 2019 (début de la saison cynégétique 2019-2020) ?

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