Le 18 avril dernier, se tenait à Salies-de-Béarn, l’assemblée générale des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques. N’ayant pu m’y rendre, je vous propose toutefois de revenir sur ce qui a été dit durant cette matinée, et de découvrir ensemble le rapport d’activité pour la saison passée. Merci à Céline Bidau (chargée de communication à la fédération des P-A) pour le lien de la vidéo.
Et pour les mal-entendants, voici une petite retranscription rapide des principales informations données dans le film.
Les temps forts de la saison cynégétique 2014 dans le 64
Courant 2013, la Fédération a déposé un dossier de demande d’agrément auprès du rectorat d’académie de Bordeaux. Quelques mois plus tard, le 3 décembre 2014 pour être précis, le projet fut présenté et accepté par une commission de l’Inspection d’Académie. L’agrément, d’une durée de 5 ans, permet désormais à la FDC 64 d’être référencée auprès des écoles et collèges du département. Tous les enseignants peuvent donc demander et mettre en place leurs projets pédagogiques annuels en partenariat avec la fédération. Des animations ont déjà eu lieu depuis la rentrée scolaire 2014 sur différentes communes du département. Fort du succès rencontré par cette initiative, David Delmas (ancien président de l’AJC 64) a même été recruté par la fédération en qualité d’éducateur en environnement.
Au niveau des procédures Natura 2000, qui avaient pris beaucoup de retard dans le 64, celles-ci se sont accélérées, et la Fédération a pu être présente sur plusieurs fronts en même temps, là où les intérêts cynégétiques l’exigeaient.
L’épineux dossier de la réglementation de la chasse dans le massif montagnard a également évolué. Grâce à la perspicacité du GIC montagne, de la Fédération et des équipes professionnelles, les limites du massif montagnard ont ainsi pu être modifiées. De même, la chasse du sanglier a pu être libéralisée dans des zones à enjeu pastoral, et l’ouverture de la chasse du cerf en zone de plaine a été autorisée.
A propos du développement et de la chasse du lièvre sur le département des Pyrénées-Atlantiques, un plan de gestion sera proposé. Pour tenter de dynamiser les noyaux de populations naturelles du lièvre, des attributions de prélèvement raisonnés (si les populations présentes le permettent), des mises en réserve de territoires favorables, et une régulation du renard à soutenir devront être garantis. A noter que l’indice d’abondance du lièvre, calculé à partir des résultats de comptage rendus par les chasseurs, demeure stable et faible (en moyenne, 0,3 lièvre au kilomètre, mais avec des résultats très variables selon les territoires).
Après deux années difficiles, les dégâts de grand gibier sont en baisse : 66 hectares de surfaces détruites en céréales, et 20 hectares en prairies. Un seul bémol à noter, les quelques dossiers de dégâts sur vignes qui ont tous été indemnisés (chose rare pour le signaler). Sur le plan des prélèvements, au 1er mars 2015, plus de 3100 sangliers et quelques 7300 chevreuils ont été inscrits sur le tableau de chasse grand gibier. A noter également qu’un groupe de travail, composé de chasseurs, de piégeurs, d’agriculteurs et de la DDTM a fait des propositions au Ministère afin de reconduire le classement nuisible du renard, de la fouine, de la martre (qui risque d’être perdu sur la plaine et le piémont, excepté quelques communes du massif montagnard), de la corneille, de la pie et de l’étourneau pour les trois prochaines années, à savoir jusqu’au 30 juin 2018.
Parlons maintenant de la bécasse. Cette dernière a suscité de nombreuses interrogations cet hiver, tant au niveau de la chasse qu’au niveau du bagage (50% d’oiseaux en moins rencontrés, alors qu’habituellement, près de 300 bécasses sont baguées par saison). Les chasseurs du grand Sud-Ouest ont connu la plus mauvaise saison de cette dernière décennie. Mauvaise reproduction, peu de jeunes sur les zones d’hivernage et des conditions météo ne favorisant pas la migration, voilà les raisons de cette saison médiocre.
Un petit point rapide sur la charte de bonnes pratiques pour la chasse de la palombe : celle-ci a fait l’objet d’un très bon accueil de la part des chasseurs sur l’ensemble du département. Au niveau du passage, 1 427 575 oiseaux ont été dénombrés sur les quatre postes de comptage en migration (72% du passage s’étant effectué en 4 jours, les 23, 24, 26 et 27 octobre 2014). Saison plus que morose là aussi sur le département, puisque les deux facteurs majeurs de migration que sont la baisse des températures conduisant les oiseaux à rejoindre des territoires plus chauds et le raccourcissement du jour au détriment de la nuit n’ont pas été réuni. Conséquence, les oiseaux migrateurs n’ont pas quitté leurs zones de nidification et sont restées cantonnés dans le Lot et Garonne et la Dordogne.
Sur la plan de la formation au permis de chasse, quelques bénévoles de longue date nous ont quitté, laissant la place à de nouvelles personnes. Mais le bilan est toujours globalement satisfaisant : 444 nouveaux candidats inscrits, dont 402 présents aux formations ont passé l’examen, pour un taux de réussite de près de 80 % contre 70,6 % sur la plan national.
Autre et dernier élément majeur à souligner de ce rapport d’activité, l’adaptation réussie du monde de la chasse aux nouvelles technologies et à l’ère du numérique : de plus en plus de chasseurs (près de 8000) ont commandé leur permis sur internet. Pour 2015, une refonte du site de la FDC 64 est même prévu.
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