Département et région d’Outre-Mer français, la Guyane est un territoire encore majoritairement rural doté d’une faune et d’une flore encore préservée. Près de 98% de sa superficie totale est d’ailleurs recouverte de bois et forêts. Pas étonnant donc que beaucoup d’autochtones chassent, par plaisir, mais aussi et surtout par nécessité (en Guyane, chasser est pour bon nombre d’habitants une question de survie).
De tout temps, les guyanais n’ont été soumis à aucune législation en matière de chasse : nul besoin de permis de chasser, aucune date officielle d’ouverture et de fermeture, libre circulation avec une arme… Traditionnellement, en Guyane, l’amour de la chasse se transmet de génération en génération, grâce à un oncle ou un membre de la famille qui forme les plus jeunes aux techniques ancestrales et modernes. Toutefois, les choses sont en train d’évoluer, puisqu’un projet de réglementation sur la chasse va bientôt être remis aux autorités gouvernementales. De quoi inquiéter (et c’est légitime) l’ensemble des chasseurs guyanais, Richard Soudine en tête, président de l’association chasse Tcho Danbwa. Oui il faut qu’une réglementation voit le jour explique-t-il, mais « ce sont les guyanais qui doivent établir leurs propres règles, ceci afin de coller au mieux aux particularités de la chasse sur notre territoire ».
Remise prochaine du rapport de François Belcour sur le projet de réglementation de la chasse guyanaise
Voilà maintenant plus d’un an que la réglementation autour de la chasse en Guyane fait débat, depuis que les ministres en charge de l’Environnement, de l’Agriculture et des Outremers ont chargé François Colas-Belcour d’une mission de réflexion sur le sujet. Après moultes phases d’échanges, de réunions et de concertations avec les acteurs de la chasse locale, un rapport va être remis au gouvernement afin de guider l’élaboration d’une législation propre à la chasse guyanaise.
L’occasion, pour le responsable de cette mission, d’échanger une dernière fois en réunion publique sur les propositions qui seront faites. Aux différentes questions posées, ce dernier a affirmé de manière précise que « la proposition que fait la mission [à propos du permis de chasse] est qu’il soit accordé sans formalités à tous les chasseurs reconnus par les maires, assistés des autorités coutumières et des représentants d’associations de chasseurs. [A l’inverse], les personnes qui ne pourront pas justifier de cet acquis d’expérience, ou des jeunes qui rentreraient dans le système, [voire même] des personnes qui arriveraient en Guyane et qui voudraient y chasser, passeront bien l’examen », basé essentiellement sur des épreuves concrètes et pratiques. « Nous cherchons des gens qui connaissent bien la faune, qui connaissent bien leur arme et qui ne mettent pas en danger autrui » indique Monsieur Belcour. En ce sens, la formation doit être réalisée pour coller au plus près des réalités du terrain guyanais a conclu le chargé de mission : « la formation doit être dispensée par des personnes qui sont des personnels de l’Etat pour l’aspect de la réglementation, mais aussi par des chasseurs expérimentés recrutés localement ». Attendons donc de voir ce qu’il ressortira de ce rapport afin de noter si toutes les lacunes en matière de réglementation de la chasse en Guyane vont être résolues par ce projet de loi.. et espérons-le adopté ! Affaire à suivre.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Chassez-vous vous même en Guyane ? Ou avez-vous pu participé à quelques sorties lors de votre venue dans ce territoire d’Outre-Mer ?
Une chose et sûre chasser en Guyane ne peut qui veut car cette forêt est particulièrement complexe avec sa diversité de faunes qu’il faudrait bien maîtriser
PERMIS DE CHASSE NON PAS LE BON TERME
Un capacitaire ouiiiiiiiiiiii car les gens vivent avec 98% de verdures autour d’eux
Connaître maîtriser protéger et apprécier sa forêt okkkkkkkkk