En France, les modes de chasse à la palombe sont divers et variés. Dans le Sud-Ouest, elle se pratique souvent en palombière, d’octobre à novembre, et la technique consiste à manœuvrer des appelants pour attirer les vols de pigeons et les faire se poser aux cimes des arbres préalablement taillés avant le début de la saison. Toutefois, la palombe peut aussi se chasser au filet, en pantière, au vol avec appelants, à l’affût, etc. Chacun a sa technique. Chacun a sa préférence.
Jusqu’à présent, et depuis que j’ai le permis, j’ai toujours pratiqué la chasse à l’affût au posé, mais sans appelant. La patience, un bon camouflage et une connaissance certaine de mon territoire me suffisait.
Mais cette année, j’ai décidé de voir ce que pouvait donner la mise en place de formes artificielles dans les arbres. Je voulais savoir si cela avait un impact sur le fait de pouvoir attirer les palombes plus facilement. Grâce à Ducatillon, que je remercie au passage, j’ai reçu un mât à pigeon permettant d’installer des appelants artificiels dans les arbres.
Les spécificités de ce mât à pigeon
Le mât est composé de 4 sections noires en aluminium de 1,50 mètres qui s’emboitent facilement les unes aux autres grâce à un système de bouton pressoir. A noter qu’il y a toujours la possibilité de rajouter de la longueur en achetant d’autres barres (19,90€/unité). Léger et assez facilement transportable, cet accessoire est équipé d’un perchoir qui permet de positionner deux formes de pigeons (achat en sus).
Lors de ma première sortie avec le mât à pigeon, j’ai oublié d’amener une clé à laine pour visser correctement l’ensemble (perchoir et embouts). Sans un vissage correct, il faut savoir que le poids des appelants fait pencher le perchoir à droite ou à gauche, et il est donc quasiment impossible de positionner le mât à un arbre. Lors de ma deuxième sortie, je n’ai pas fait la même erreur. La clé à laine se trouvait bien dans ma poche. Le montage de l’ensemble fut relativement rapide. Malheureusement, durant toutes mes sorties, je n’ai pour ainsi dire pas vu de palombes (les seuls vols que j’ai pu apercevoir étaient soit trop loin, soit trop haut). Cette saison est la pire que j’ai connu depuis quatre ans. Je n’ai, à l’heure où j’écris ces lignes, pas encore tirer le moindre coup de fusil. Aucune palombe au compteur… J’espère néanmoins que d’ici le 20 février (date de clôture de la chasse) la situation aura changée.
Avantages et inconvénients en action de chasse
Pour en revenir au mât à pigeon, voici les avantages qui, selon moi, méritent votre attention : système original, pratique, facile à monter, léger et adaptable (rajout de mètres possible), peinture thermolaquée noire pour une plus plus grande discrétion. Maintenant, j’ai aussi noté quelques inconvénients : le premier, et non des moindres, concerne le prix. Payer 69,90€ est, pour ma part, assez cher pour quatre embouts et un perchoir. Deuxièmement, quand on sait que la majorité des palombes viennent se poser quasiment à la cime des arbres, 6 mètres de mât peut s’avérer assez peu quand on chasse à proximité de chênes, d’érables ou autres de 10 à 20 mètres de haut. L’achat d’embouts supplémentaires devient donc presque inévitable. Enfin, j’ai pu noté qu’à l’utilisation, la peinture noire avait tendance à sauter (notamment aux extrémités des sections s’emboitant les unes aux autres, de même qu’au niveau de la zone de serrage du perchoir avec les embouts) laissant apparaître une peinture grise posant des soucis de reflet si soleil. De même, il aurait été intelligent de ne pas laisser les boutons pressoirs (voir plus haut) de couleur grise, pour éviter là aussi les problèmes de reflet. Si certains d’entre vous qui me lisent ne comprennent pas ce que j’insinue par là, je suis sûr qu’il vous ai déjà arrivé de voir au loin une voiture dont le pare-brise reflétait et brillait à cause du soleil. Dans notre cas, je pense que les pigeons et autres oiseaux peuvent donc être « apeurés » et « détournés » par ce phénomène.
En guise de conclusion, je dirais que le mât à pigeon proposé par Ducatillon est un atout supplémentaire pour les chasseurs utilisant des formes et des systèmes d’appelants pour chasser la palombe. Toutefois, si vous aussi vous utilisez un mât comme celui-ci, je vous invite à nous donner votre avis et vos astuces d’utilisation en laissant un commentaire.
bonjour à tous,
comme le prix est trop élevé pour cette perche, je m’en suis confectionné 2 avec des vieilles cannes à pêche de 9 m en enlevant le scion.
il est vrai que c’est un peu souple, mais bien calé contre un arbre et fixé avec un tendeur, pas de souci.
longueur de la perche « maison » 7 m 50, pas trop mal.
la palombe est curieuse et descend facilement à cette hauteur.
au bout je me suis confectionné un « U » avec une patte soudée à la base qui rentre dans la partie creuse de la canne. espacé de 40 cms, les pigeons sont utiles, mais il faut roucouler pour des poses plus régulières. bonne lecture
Je suis tout à fait d’accord avec vous. D’une manière générale, le gibier n’aime pas ce qui brille. C’est la raison pour laquelle, lorsque j’utilise cet accessoire, je l’enroule dans du file camo 🙂
Les palombes n’aiment pas ce qui brille.
Pour tout accessoire d’affût,comme pour la réalisation d’un poste, si on utilise de la peinture, elle doit être SANS AUCUN REFLET. Donc peinture MATE, Noire ou Kaki. Le Kaki Mat est très difficile à trouver. Si on le réalise avec du Jaune en mélange avec le Noir, il faut que le Jaune soit Mat (introuvable), sinon on aura un kaki brillant ou satiné. Et ce n’est pas la bonne solution.
Donc, peindre en Noir Mat et habiller le poste avec des filets ou du végétal…