Le France et ses différents biotopes permettent une multitude de techniques de chasse. Sur les vastes plaines nordistes et franciliennes, le lièvre et les perdrix sont souvent chassés en battue, que ce soit au fusil ou à l’arc. La technique utilisée ? Le chaudron. Zoom sur cette chasse collective traditionnelle qui permet de réguler le petit gibier présent en trop grand nombre sur un territoire.
L’encerclement rapide d’une parcelle : l’enjeu majeur du chaudron
Le chaudron est une technique ayant pour but de « manœuvrer » perdreaux et lièvres afin de les orienter vers une ligne de fusils. Concrètement, il s’agit d’encercler un champ ou une parcelle (généralement une plaine céréalière avec très peu de couverts) tout en évoluant progressivement et à la même allure (tireurs et traqueurs) vers son centre. Ainsi, le gibier présent sur ces chaumes se trouve « pris au piège » et tente de fuir en passant les lignes. Tirer devant, à savoir tirer dans le cercle est possible (bien que peu « sportif »), mais l’essentiel des coups de feu ou des décochages se font derrière lorsque les chasseurs laissent filer le gibier. La sécurité étant bien évidemment un enjeu majeur, qui plus est au chaudron, le respect des angles de tirs est fondamental.
La sécurité, un enjeu majeur de la chasse au chaudron
Le port d’un gilet fluorescent est plus que recommandé dans ce type de chasse en battue marchante, voire même obligatoire sur certains secteurs. J’avoue n’avoir encore jamais participé à ce genre de partie de chasse (plus courant dans le Nord de la France que dans le Sud Ouest), mais en lisant certains commentaires dans les forums, on s’aperçoit que la technique du chaudron alimente les débats : pour certains, encercler le gibier de la sorte est « indigne d’une chasse respectueuse car elle aboutit à une séance de tirs sur des perdrix et lièvres affolés » ; pour d’autres, elle procure de grands moments de chasse et de belles actions, surtout lorsque les capucins restent au gîte, partent dans les bottes, ou laissent passer les chasseurs pour mieux partir dans leur dos. Mais là n’est pas la question. En effet, chaque région a ses méthodes de chasse qui lui sont propres, ses traditions, ses habitudes, ses coutumes.
Et vous, avez-vous déjà participé à une partie de chasse au chaudron ? N’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires.
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