A part dans les endroits où le biotope se prête à eux et à part sur les territoires de chasse où les chasseurs ont entamé des actions spécifiques, que ce soit la perdrix rouge, la perdrix grise, le lièvre, le lapin ou le faisan, ces espèces sont peu présentes sur la majorité du territoire français. Ce sont en quelque sorte les grands oubliés de la chasse. Voyons pourquoi avec Hugo, qui me fait l’amitié de partager son article sur « Chasseur Du Dimanche ».
A l’origine, des innovations techniques et technologiques
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale en France, le pays reprend vie et l’agriculture enclenche petit à petit un processus de modernisation. En 1957, la PAC (politique agricole commune) est créée, ce qui entraine une intensification de la production agricole dans l’Hexagone. De fait, l’homme n’hésite pas à aménager et changer le biotope qui l’entoure pour faciliter le travail des machines, de plus en plus imposantes. Les plaines deviennent par la même occasion plus homogènes. De plus, afin d’accroître le rendement, on hésite pas à utiliser des pesticides en grande quantité pour protéger les cultures. Face à ces changements, couplés à l’évolution de la myxomatose vers le milieu des années 50, le petit gibier sédentaire qui occupait nos champs et nos prairies françaises a peu à peu diminué.
A contrario, l’avènement de ces nouvelles pratiques agricoles et l’adoucissement du climat ont été bénéfiques pour le sanglier, qui a vu ses populations croître progressivement. Les chasseurs, déçus de ne plus retrouver autant de petit gibier qu’autrefois dans les plaines et prairies se sont alors peu à peu tournés vers la chasse au gros gibier.
Le retour du petit gibier dans nos campagnes
Conscients de cette situation, beaucoup de moyens pour pallier à la disparition du petit gibier ont été mis en œuvre par les acteurs du monde cynégétique. Aujourd’hui encore, tout est fait pour ramener le petit gibier dans nos campagnes : régulation des nuisibles, vaccination, aménagement des territoires (cette solution restant l’élément clé de la réintroduction du petit gibier) avec agrainage, implantation de haies et jachères afin de fournir un habitat permanent au gibier et aux autres animaux pour s’y nourrir et s’y abriter.
A l’heure actuelle, les efforts entrepris par bon nombre de fédérations de chasse commencent à porter leurs fruits : création de GIC (groupement d’intérêt cynégétique), limitation des prélèvements de gibier pour garantir sa réintroduction, partenariats signés avec des associations qui oeuvrent pour la protection et la promotion des haies champêtres (exemple de l’association Prom’haies) … etc.
En somme, cette prise de conscience générale a été bénéfique et nous pouvons envisager plus sereinement que par le passé l’avenir du petit gibier de plaines. Les efforts consentis par les chasseurs et l’ensemble des acteurs engagés dans ce projet se font d’ores et déjà sentir. Les choses évoluent et les aménagements de territoires s’intensifient. Nous avons tout un tas de moyens à notre disposition, alors ne nous endormons pas sur nos lauriers et continuons à oeuvrer tous ensemble pour ne plus faire du petit gibier, surtout dans certaines régions, un oublié de la chasse.
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