L’office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, établissement public de référence en ce qui concerne la faune et son habitat, remet chaque année un rapport présentant le bilan des accidents de chasse sur la saison passée. Il y a quelques jours donc, le pôle « Sécurité à la chasse » de l’ONCFS a publié les données de ces accidents avec des précisions quant à leurs natures et leurs contextes.
Du 1er juin 2014 au 31 mai 2015, ont été dénombrés 122 accidents de chasse dont 14 mortels (soit deux de moins que sur la saison passée). En analysant au plus près les données recueillies, on note que la très grosse majorité des victimes sont des chasseurs (86%). Et d’après le communiqué qui a été fourni, « on ne relève aucun non chasseur parmi les 14 accidents mortels ».
Si l’on fait le rapprochement entre gibier chassé et accident, on remarque que près de 63% des accidents concernent la chasse du gros gibier, contre 37% pour le petit gibier. « Logique » quand on sait que près de 60% des chasseurs français pratiquent la chasse en battue (donnée obtenue d’après les premiers éléments de l’enquête sur l’impact socio-économique de la chasse française). On sait aussi que 59% des chasseurs pratiquants en Hexagone possèdent un fusil, et 35% une carabine. Si l’on s’intéresse au type d’arme utilisé au moment de l’accident de chasse, les chiffres sont formels : 55% des cas concernent une arme basculante, et 38% sont le fait du fusil semi-automatique.
Quid des 14 accidents de chasse mortels ?
La France recense 1,14 millions de pratiquants, dont 2% de femmes. Fort malheureusement, 14 décès ont été comptabilisés sur cette dernière saison de chasse. En les analysant, on note un certain nombre de points communs à tous : le tir sans identification sûre, le tir dans la traque, le tir sans matérialisation et sans respect de l’angle de sécurité des 30° degrés, l’âge proportionnellement plus élevé que la moyenne des chasseurs, une distance de tir à chaque fois inférieure à 80 mètres.
Bon nombre de ces accidents de chasse pourraient être évités. De plus, lors de la formation à l’examen du permis de chasser, la plupart des circonstances présentées ci-dessus sont abordées. Malgré cela, les chiffres de cette saison prouvent bien que le travail de formation effectué par les fédérations, les agents de l’ONCFS et tous les bénévoles produisent des résultats. Encore une fois, n’ayons pas peur de rappeler et de rabâcher que la sécurité est primordiale dans l’exercice de notre loisir !
je voudrais seulement signaler qu’un grand nombre de chasseurs devraient passer une partie d’examen pour apprendre les regles de securité puisqu’ils n’ont jamais fais de permis