Le cerf : un animal qui parle au coeur des hommes

 

A bien des égards, le cerf n’a cessé de tourmenter les rêves des hommes, des artistes de la préhistoire aux peintres de la Renaissance, en passant par les poètes romantiques, les randonneurs contemporains et les chasseurs de toujours. Animal mythique et glorieux par excellence, considéré d’ailleurs comme le plus noble et le plus grand des gibiers arpentant nos forêts européennes, cervus elaphus fait vibrer la futaie. Celles et ceux qui ont la chance d’entendre son brame, de ramasser ses ramures ou d’assister à un combat farouche avec un de ses congénères, n’en ressortent en général pas « indemnes ». Sa chasse est des plus difficiles et il se peut que jamais le chasseur ne le rencontre. Alors comment faire pour mettre toutes les chances de son côté ? Voyons cela dans cet article.

Quelques astuces à connaitre pour le débusquer

 

Du courage, de l’abnégation et de la chance, il en faut pour réussir la chasse de ce cervidé ! D’ailleurs, bien plus que sa venaison, la ramure spectaculaire du cerf captive le chasseur. Peu importe donc que vous disposiez de nombreuses années d’expérience cynégétique, sa traque est un éternel recommencement. Pas facile d’approcher cet animal mythique, qui, par ses bois tombant et repoussant de saisons en saisons, représente l’histoire et le temps qui fuit. Néanmoins, le cerf a toujours conservé une prédilection pour les milieux ouverts (pour preuve, ses populations prospères en Europe de l’Est comme en Ecosse, où il y a peu ou pas de forêts denses).

En outre, la tendance veut même qu’aujourd’hui, les populations de cerfs des massifs devenus périurbains entreprennent le chemin inverse de celui qui les conduisit, dans les temps anciens, à y trouver la paix. Une paix que le cervidé recherche maintenant dans les petits bois excentrés, cernés par la plaine rendue au silence sous l’effet du gigantisme agricole. A ce sujet, Chambord est considéré par beaucoup comme le berceau de l’espèce française !

Munitions, armes, habits, vent : tout est à prendre en compte !

 

Pour partir tenter le prélèvement d’un cerf, il ne suffit pas simplement d’attraper son arme, de glisser son permis de chasser dans la poche de sa veste, de trouver des mues et de compter sur la chance. L’approche et/ou l’affût sont deux chasses complètement différentes d’une battue. Disposer du bon équipement (que vous chassiez avec une carabine, un fusil voire même un arc) est essentiel. Cela peut paraitre bête, mais ne pas oublier ses munitions ou ses flèches conditionnera votre réussite : je vous en parle ici car cela m’est personnellement arrivé de laisser chez moi cartouches et cartouchières… Je ne vous raconte pas la colère ressentie une fois rendu sur le lieu de chasse. Pire encore, penser que l’on a du stock et s’apercevoir qu’il n’en est rien plombe le moral : pensez donc à vous rendre régulièrement dans votre magasin préféré aux heures d’ouverture pour faire le plein de munitions.

La chasse du cerf à l’approche nécessite souvent de marcher de longues heures durant. Discrètement, furtivement. Les 5 sens constamment en éveil. A l’affût, l’attente assise, debout, voire perché sur un ladder stand sera également inévitable. Vous devrez donc vous préparer aux changements météorologiques. S’il fait chaud, par exemple, pensez à porter une chemise ou un t-shirt léger à manches longues qui aidera à absorber la transpiration. Prévoir une cagoule, des jumelles, un télémètre, une canne de pirsh, un pantalon camo et des gants seront aussi des atouts indéniables. Dans votre sac à dos, outre eau et aliments énergétiques, gardez une veste ou blouson plus chaud, on ne sait jamais ! Autre élément à prendre en compte dans la traque du cerf, l’odeur : veillez à camoufler votre odeur (on évitera par exemple de s’asperger de déo ou de parfum avant de partir chasser). De même, on évitera de passer trop souvent ses habits à la machine. Enfin, pour mettre toutes les chances de vôtre coté, emportez avec vous un neutraliseur d’odeur : ces produits à vaporiser sur vos vêtements sont censés dissiper les odeurs humaines pouvant indiquer au gibier que vous êtes dans les parages. On pourra même les coupler à des sprays attractifs afin d’avoir une action 2 en 1. Dans tous les cas, pensez toujours être à bon vent !

Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de voir un cerf en pleine nature ? Mieux encore, est-ce que quelqu’un parmi vous a déjà eu la chance d’en prélever un ?

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