Stage de survie en pleine nature : pourquoi un tel engouement ?

 

Popularisés par l’émission de télévision « Koh Lanta », les stages de survie connaissent un essor régulier depuis les années 2000 dans notre beau pays. Car oui, pas besoin d’aller sur une île perdue de l’Océan Pacifique pour vivre l’aventure, il est désormais possible de participer à un stage en France, en montagne ou en forêt. Cette expérience est accessible à tous, et à peu près partout sur le territoire à toutes les périodes de l’année (il existe des stages spécifiques l’hiver où on apprend à construire un igloo par exemple). Périgord, Jura, Normandie, Provence, Haute-Savoie : toutes ces régions proposent de vivre l’expérience. Même l’Île-de-France a ses stages dans la forêt de Sénart, à 25 km seulement au sud de Paris. C’est vous dire ! Mais qu’apprend-t-on lors de ces stages de survie ? A qui sont-ils destinés ? Qui sont les organisateurs ? Réponses dans cet article…

Le retour à la nature

 

Ce sont des baroudeurs et des aventuriers qui ont flairé la bonne affaire les premiers. Ils voyagent dans la nature, en milieu hostile depuis des années, et connaissent toutes les techniques de survie. Et ils ont décidé d’en faire leur métier. Ainsi, les forêts et montagnes françaises voient fleurir les petits groupes (en général de 5 à 12 personnes) accompagnés de leur guide pour des séjours face à soi-même qui durent entre 2 jours, le temps d’un week-end et d’un bivouac à la belle étoile, et 5 jours (voire 7 !) pour ceux qui en veulent le plus.

Durant leur expérience, les apprentis aventuriers apprennent à faire du feu, à cueillir les plantes utiles, à rechercher de l’eau et à la rendre potable, à se construire un abri pour la nuit, mais aussi à s’orienter et à observer la faune et la flore. Une formation qui nous renvoie à nos racines, et c’est sans doute pour cela qu’elle est tant appréciée. Ici, les téléphones portables et autres objets technologiques sont interdits. Une façon de se reconnecter à soi et aux autres. Et puis, qui n’a jamais rêvé de savoir se débrouiller tout seul en pleine nature, de vivre en dehors de ce monde de fous par ses propres moyens ?

La chasse, une technique de survie

 

Bien sûr, les stagiaires ne viennent pas les mains dans les poches. Ils doivent apporter au minimum un sac à dos avec un couteau, un gobelet en aluminium, une gourde, des vêtements appropriés à la randonnée, et s’ils le souhaitent (la plupart du temps c’est le cas) un sac de couchage, une gamelle et des couverts en métal. Et en ce qui concerne la nourriture, ils peuvent également amener des vivres, mais le must reste de survivre uniquement avec le produit de sa chasse, de sa pêche et de sa cueillette. Ainsi, les guides aguerris enseignent à ces nouveaux hommes des bois comment fabriquer des pièges et comment chasser pour obtenir la viande indispensable à notre alimentation.

A la fin du stage, ils savent exactement comment cuisiner le gibier de leur chasse, et comment en tirer un maximum de profits (de la fourrure jusqu’à la viande). Ils savent allumer et entretenir un feu de camp, bâtir une cabane avec les branches des arbres, et identifier les plantes comestibles dans leur environnement naturel. Bref, ils connaissent les secrets de nos ancêtres qui ne pouvaient recourir qu’à eux-mêmes pour survivre. « Et combien cela coûte-t-il ? » me demanderez-vous à votre tour intéressé. Et bien, entre 150 et 180 euros pour un week-end de 2 jours et jusqu’à un peu moins de 600 euros pour une randonnée de survie de 5 jours. Un prix qui vaut le coup quand on a soif d’apprendre et qu’on désire vivre une très belle expérience en équipe !

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