Si tu me suis sur les réseaux sociaux, tu sais que durant le mois de Février je prends en général une semaine de congés pour pouvoir terminer en beauté ma saison de chasse à l’affût de la palombe. Cette année encore, du 19 au 23 février, je n’ai pas dérogé à la règle. D’ailleurs, cette petite coupure dans mon Béarn adoré, loin de la capitale, m’a permis de découvrir le siège de SOLOGNAC, une marque qui fait partie de mon quotidien de chasseur depuis 7 ans maintenant.
C’est donc le sourire aux lèvres que j’entame ces jours de vacances. Le réveil matinal (contrairement aux autres jours de l’année) ne me gêne absolument pas en ce lundi 19 février. Les deux heures de routes pour « monter » jusqu’à Cestas (Gironde), passent d’ailleurs assez vite. J’arrive pour 10 heures, à La Lande de Jauge – Parc de Jarry 2. Imaginez la superficie d’un Décathlon, où les allées et les rayons ne sont dédiés uniquement qu’à la chasse et à la pêche. Le rêve non ?
Les différents profils de chasseurs pensés par Solognac
A côté de l’immense parking, un grand étang d’une superficie moyenne de 1,5 hectare permet aux pêcheurs amateurs de venir taquiner (en no-kill seulement) les brochets, gardons, tanches, carpes et autres qui fréquentent ces eaux calmes. C’est aussi le lieu grandeur nature pour les ingénieurs et concepteurs de la branche pêche de venir tester les produits pensés pour une commercialisation future. A proximité également, un stand de ball-trap (avec postes de tir de plateaux d’argile et poste à sanglier courant), où quelques détonations d’armes à feu résonnent parfois : peuvent y être pratiqués ici divers tests concernant les cartouches et balles Solognac.
Pénétrant en ces lieux pour la première fois, une chose m’interpelle de suite : les clients et les collaborateurs de la marque s’y croisent sans distinction aucune. En effet, les bureaux des chefs produits, des designers, des chargés de communication, des stylistes, des modélistes et autres sont implantés sur le lieu même de vente ! Idéal pour pouvoir directement discuter avec les nemrods et cerner leurs attentes/besoins quant à leurs différentes pratiques de chasse.
D’ailleurs, à ce sujet, Solognac a bien compris que chaque chasseur est unique : même si nous avons tous une passion commune, les biotopes dans lesquels nous évoluons, les traditions cynégétiques inhérentes à nos territoires ainsi que nos chasses de prédilection font que nous n’attendons pas tous les mêmes qualités et les mêmes caractéristiques d’un vêtement ou d’un accessoire. C’est pour cette raison que (et je trouve cela très bien pensé), la marque segmente aujourd’hui son offre autour de 8 profils d’utilisateurs : le chasseur de petit gibier en plaine, le chasseur de petit gibier au bois, le chasseur de gibier d’eau, le chasseur de petit gibier migrateur, le posté en battue, le traqueur, l’amateur d’approche et d’affût, et le tireur sportif. Ainsi, chaque vêtement, chaque produit, chaque accessoire est imaginé et conçu pour répondre à ces différents besoins et coller au mieux aux attentes des pratiquants. Pour moi, Solognac a donc parfaitement bien intégré et mis en place cette transition de l’approche client.
De l’idée à la commercialisation d’un produit : un processus à étapes multiples
Après un accueil très cordial autour de la machine à café, où je fais notamment la connaissance de Ludovic, Carlos, Laëtitia, Julia, Emilie, Pierre et Valentin, j’ai droit à une petite présentation de la marque. Chacun définit aussi son rôle au sein de l’organisation. Les bureaux, en open-space, facilitent d’ailleurs les échanges entre tous les collaborateurs. La bonne ambiance communicative qui règne ici dénote clairement avec mon petit bureau parisien et les collègues qui m’entourent au quotidien. Mais ceci est un autre sujet… passons. J’ai face à moi des gens passionnés par ce qu’ils font. Cela se voit. Cela se sent.
Vous et moi, j’en suis persuadé, nous achetons nos vêtements de chasse de la même façon : on se rend en magasin, on touche, on essaye le produit qui nous intéresse, on paie et on s’en va. Avant ma visite ici, j’étais pourtant bien loin de m’imaginer tout le processus nécessaire avant la commercialisation en magasin. Tout part de l’idée du chef-produit et des remontées que peuvent faire les chasseurs sur le terrain. Un cahier des charges est alors élaboré, puis le designer intervient pour traduire en image et donner naissance virtuellement au futur produit. Au cours des réunions qui suivent, et des premiers retours des tests (cela suppose en amont qu’une première version de l’objet a pu être modelée et assemblée), on revient sur le choix des matériaux au besoin, on modifie, on améliore, on supprime un détail, on ajoute une fonction.. bref, plusieurs prototypes peuvent ainsi voir le jour jusqu’à ce que le produit idéal convienne. Puis vient l’heure de la vente dans les magasins. Tout ce processus (résumé assez succinctement je l’avoue) peut ainsi prendre jusqu’à 18 mois !! Et oui, concevoir des vêtements et des accessoires de chasse au meilleur rapport qualité/prix prend du temps.
Avant la pause déjeuner, je discute avec Emilie et Christine, respectivement modéliste et prototypiste. Je peux ainsi voir les premiers coups d’aiguille piquer une veste type camo pour la battue : l’avantage de cet atelier situé à quelques pas de l’open-space, c’est que certains prototypes peuvent être directement assemblés sur place, sans attendre forcément plusieurs jours (ou semaines) le retour des fournisseurs.
Expérience grandeur nature et déambulation dans les allées de cet immense magasin dédié à la chasse et à la pêche
Le ventre repu, Carlos (un des chefs-produit) et Valentin (ingénieur produit et essais terrain) me proposent de réaliser une petite expérience en extérieur. J’enfile une parka camo. Carlos fait de même. Nous portons tous deux un modèle différent. Le but ? Voir, quel camouflage sur les deux absorbe au maximum les UV. En visionnant les photos sur l’appareil photo de Valentin, la différence est nette : un des modèles renvoie moins les ultraviolets que l’autre (et reste ainsi beaucoup plus « sombre » par rapport à la luminosité environnante). Cet élément est essentiel dans notre pratique de la chasse, surtout pour les amateurs de chasse à l’affût comme moi. En ce sens, on comprend bien qu’une simple tenue « camo » ne suffit donc pas tout le temps : cette dernière se doit aussi d’être adaptée aux UV. C’est là tout l’enjeu des tests et essais réalisés par les marques comme Solognac dans ce domaine.
En fin d’après-midi, j’arpente les allées du magasin, les yeux rivés sur tous ces objets que rêveraient de posséder et d’utiliser tous les chasseurs. Chaque section est dédiée à un univers particulier : ici, les vêtements pour la battue, là les formes pour la chasse du pigeon ramier, dans ce coin les cartouches, là encore la partie gibier d’eau… Tous les mode de chasse sont représentés et chaque objet a sa place dans les linéaires. D’ailleurs, vous ne vous en doutez certainement pas, mais l’agencement des rayons est tout un art, pensé en amont et au quotidien chez Solognac. Je ne rentrerai pas ici dans les détails mais sachez que tout est affaire d’optimisation, de complémentarité et de visibilité des produits, de signalétique et de préhension facile par les clients. Si certains trouvent intéressant de passer un samedi complet dans les artères d’un Ikéa, je ne doute pas en tout cas que tous les nemrods que nous sommes ne s’ennuieraient pas un seul instant dans cette immense boutique Solognac.
Et c’est ainsi que s’achève cette belle journée. J’ai pu rencontrer des gens sympathiques, bienveillant, et surtout passionnés. Passionnés de chasse, tout simplement, mais aussi passionnés par leur travail. Ce sont ces hommes et ces femmes qui font que nous pouvons et que nous continuerons à exercer notre activité préférée dans n’importe quelle situation. Et si un jour vous vous rendez dans ce magasin ou dans une enseigne Décathlon, repensez rapidement à tout le processus de développement qui a été nécessaire pour vous proposer le produit de vos rêves !
Bonjour Vincent,
Afin d’éviter de vous induire en erreur, je pense que le mieux serait que vous contactiez directement Solognac (au 05 56 21 07 20 ou sur https://www.solognac.fr/contactez-nous directement).
peut on acheter du tissu camouflé au mètre