J’en ai déjà parlé à maintes reprises sur ce site, dans cet article tout particulièrement, mais le ragondin est une espèce invasive originaire d’Amérique du Sud qui cause de nombreux dégâts aux berges, aux cultures, à l’écosystème alentour mais aussi aux systèmes de réseaux hydrauliques. Il peut donc être utile, voire obligatoire, d’en réguler les populations en certains lieux. Une des techniques utilisée est le piégeage en gueule de terrier. Mais avant de poser vos « conibears » (dits aussi pièges en X), mieux vaut bien identifier l’espèce animale occupant le terrier.
Car oui, reconnaître l’animal ayant creusé un terrier est somme toute facile, mais propriétaire ne rime pas toujours avec locataire. Néanmoins, certains indices laissés ça et là doivent vous permettre de reconnaître le lieu de « villégiature » de nos amis les ragondins, sachant que ces rongeurs vivent généralement sur les berges de rivières et d’étangs. Premièrement, la taille de la gueule de terrier du ragondin (si celle-ci ne se trouve pas sous le niveau de l’eau) est un signe qui ne trompe pas puisqu’elle mesure en en moyenne entre 15 et 25 cm de large. Fiez-vous également aux empreintes de pas, aux excréments (de 3 à 4 cm de long, en forme de cornichon et striés) à proximité, de même qu’aux traces laissées par la queue si le terrain le permet.
Les contraintes réglementaires liés au piégeage du ragondin
Quand on piège le ragondin en gueule de terrier, assurez-vous de disposer de pièges en croix (autrement appelés conibears). Très utilisés par les trappeurs canadiens et américains, ces accessoires disposent de deux mâchoires armées par deux puissants ressorts, que l’on maintient à l’entrée du terrier en enfonçant un piquet (ou bâton) dans leurs boucles.
Parce qu’il peut prendre dans les deux sens, un piège en X est un piège tuant de catégorie 2. Le panneautage des zones piégées est donc obligatoire (évitez néanmoins, par soucis de discrétion, les cours d’eau fréquentés par les promeneurs et pêcheurs), et une visite quotidienne des pièges le matin, avant 12 heures, s’impose. Attention toutefois, il est interdit de tendre un conibear en coulée et à moins de 50 mètres des routes et chemins ouverts au public. La pose s’effectuera uniquement à plus de 200 mètres des habitations des tiers.
Pour le piégeage du ragondin en gueule de terrier, je vous conseille d’utiliser un conibear de 18 x 18 cm. Appâter n’est, à mon sens pas nécessaire avec cette méthode, mais faîtes attention car un piège en X « tape fort ». Quelques mains de certains de mes amis piégeurs s’en souviennent encore. Pour résumer, le piégeage du ragondin en gueule de terrier est vraiment efficace : quelques pièges disséminés ça et là devraient vous permettent de réguler ces rongeurs sans trop de problèmes. N’oubliez pas néanmoins que ces « engins » ne sont pas sélectifs (c’est mamie qui ne sera pas contente si vous « attrapez » son petit chat). A bon entendeur, salut !
Note : je ne peux que vous conseiller, pour poursuivre et développer le sujet, de lire les mentions prévues à l’article 15 (IV) de l’arrêté du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles en application de l’article L. 427-8 du code de l’environnement (version en vigueur), à combiner également avec les dispositions spécifiques à certains départements pour le vison d’Europe (article 2 de l’arrêté du 28 juin 2016 pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain (version d’origine).
bonjour, je voudrais savoir pour piéger le ragondin si il faut être piégeur agréé , cdl
jamais je ne serai complice de ces massacres