La chasse. Un chasseur. Son chien. Ses trois termes sont en général indissociables quant il s’agit de parler du monde cynégétique. L’homme et l’animal ont réussi, depuis des millénaires, à nouer de fortes relations, et ceci est encore plus vrai à la chasse. Même si l’adage dit bien qu’un chasseur doit savoir chasser sans son chien, ce dernier est en général plus qu’un simple compagnon à quatre pattes pour son maître : c’est un véritable membre à part entière de la famille. D’ailleurs, depuis le 16 février 2015, les animaux sont désormais considérés comme des êtres vivants doués de sensibilité. C’est dire !
Les chiens de chasse, des animaux prisés
Mais chaque année en France (c’est aussi le cas dans de nombreux autres pays d’Europe et du monde entier) la disparition d’animaux brise l’affection de centaines de maîtres. Des milliers de chiens, notamment, ne reviennent plus à la maison du jour au lendemain. Hasard ? Fugues massives ? Permettez-nous d’en douter. Les chiens de chasse, qui sont en très grande majorité des chiens de race, suscitent les convoitises. On le sait. Alors pourquoi nos amis les bêtes font-elles l’objet de vols ?
Les raisons de la disparition de nos chiens de chasse
Plusieurs raisons peuvent aisément être avancées. La première, et elle apparait évidente, est pour la chasse en elle même. Les épagneuls, les setters, les braques, les griffons.. toutes ces races prisées sont polyvalentes et efficaces sur différents types de gibier. Un bon chien de chasse est un animal de valeur, qui coûte relativement cher. La raison économique peut aussi expliquée la disparition de nos chers canidés, utilisés généralement pour la reproduction. Sachant qu’un chiot de race peut se négocier aux alentours des 1000 euros, voire plus, les bénéfices pour les voleurs sont indéniables sur des portées de plusieurs individus. Dans certains cas toutefois, les chiens sont utilisés pour alimenter le trafic d’animaux envoyés dans les pays d’Europe de l’Est : là-bas, il n’est pas rare que nos compagnons à quatre pattes fassent l’objet de paris lors de combats canins plus ou moins violents… Les destinations peuvent donc être multiples, et il n’est pas non plus impensable que certains chiens de chasse disparus alimentent animaleries et autres laboratoires.
Ces dérives, bien qu’inacceptables, sont réelles. Difficile de lutter contre ces voleurs organisés, dont les modes opératoires sont rodés : repérage de potentiels lieux « intéressants » (domaines de chasse, élevages, chenils, mais aussi domiciles de particuliers), vol durant la nuit (voire même de jour : les mâles étant notamment attirés vers des fourgonnettes avec des chiennes en chaleur à l’arrière) et fuite en quelques minutes. La vigilance nous incombe donc à tous : pensez à signaler toute situation anormale ou tout véhicule inconnu aux abords de vos propriétés !
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